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Marche dans le Morvan

Marche dans le Morvan
Marche dans le Morvan

Paysage du Morvan

Connaissez-vous cette région vallonnée sise au Nord de la Bourgogne ?

Avec une joyeuse bande de septuagénaires et d’octogénaires, nous avons randonné à partir d’un gîte, la Source des Sylves.

 

Ce n’est pas la montagne mais cela n’arrête pas de monter et de descendre à travers bois, champs et de nombreux étangs. Nous ont surpris les vaches de ce pays: toutes blanches, vraiment laiteuses, dans tous les sens du terme!

Elles sont  entièrement blanches

Blanches vaches

 

 

 

Les oiseaux nous ont enchanté. Nous avons été favorisés par une excellente météo . Le soleil a été si généreux que nous avons eu jusqu’à 34 degrés ; ce qui n’est pas génial pour la marche.

 

 

 

Un jour, visite de Bibracte dont la vue sur le pays est époustouflante. On comprend aisément que les Gaulois en aient fait un grand oppidum.

 

C’est là que César a séjourné 6 mois pour écrire sa guerre des Gaules. Le tout nouveau musée est magnifique, interactif par de nombreux médias plus des plans et des objets très intéressants.

 

 

Jolie file de randonneurs

La jolie file de randonneurs

Dans notre groupe, il y avait de vraies fusées, des dames octogénaires(!) qui marchaient toujours en tête à rendre jalouses les plus jeunes en queue de file.

 

 

 

Le soir, la piscine faisait s’envoler les courbatures.

Et au dîner, l’accord était unanime à apprécier les vins de Bourgogne.

 

 

 

 

 

 

 

Le sens de la famille

Le sens de la famille
Le sens de la famille

Le sens de la famille                  Tout peut être jouet

 

D’abord, il pleut des enfants : les familles ont entre 3 et 14 enfants ! Mais la moyenne est de 10. Ce que l’on trouve très normal ! Pour les congolais, ce n’est pas un problème car ils comptent sur ces enfants grands pour les aider dans leur grand âge.

 

Des petits, on en voit partout : dans le dos de leur maman, dans les bras des soeurs, même très petites, dans les rues, dans les cases. Les enfants courent pour nous saluer, nous les blanches (il n’y en que très peu à Mbandaka1) en criant «Mundele , Mundele», ce qui signifie « blancs ».

Quelques enfants parmi les 600 du village

Quelques enfants parmi les 600 du village

 

 

 

 

Ils sont tout sourires jusqu’à l’adolescence , puis leurs visages se ferment. Les hommes

On apprend tôt le métier de maman

On apprend tôt le métier de maman

sont sérieux et les femmes ont l’air triste.

 

 

 

 

 

 

Les femmes sont épuisées et vieillies avant l’âge. Tandis que les hommes ont une hutte qui leur destinée pour se reposer durant le jour de la très grande chaleur ! ce sont encore elles qui vont chercher le bois dans la forêt pour cuisiner. Ce sont les femmes congolaises qui soutiennent le pays, me disait un ami congolais. Sans elles, le Congo s’écroulerait.

Maternités trop nombreuses

Maternités trop nombreuses

 

La famille, ce n’est pas seulement père, mère et enfants mais c’est aussi le neveu orphelin, l’étranger qui a des problèmes. Cet accueil qui leur semble tout-à-fait normal, comme inscrit dans leurs gênes, manque aux congolais émigrés en Europe. Ils se sentent libérés de la faim mais ne se sentent pas heureux, paraît-il. Un ami a donné tout son temps pour nous faire visiter et nous accompagner selon nos désirs car l’étranger, l’invité est la personne la plus importante tant qu’elle est présente.

 

D’ailleurs , on ne dit jamais Madame Unetelle ou Monsieur X. Mais tout naturellement « Papa Jean «  ou « Maman Joséphine ».

 

Qu’on soit soeur, frère, tante, oncle ou cousin, on entre à toute heure dans la maison pour dire bonjour et on s’installe pour parler… Nous avons été très étonnés de voir débarquer, sans prévenir, dans la maison que nous occupions, le frère, la soeur, l’ami, le travailleur.

La barza, ce nom bizarre hérité du portugais, est une terrasse couverte, comme une avancée de la maison. Elle permet une activité absolument importante là-bas: la palabre. Ainsi plein de gens sont venus nous voir pour discuter, nous raconter ce qu’ils faisaient ou nous demander conseil.

 

Lorsqu’un ancien est malade, on l’entoure constamment de soins et d’affection (toutes les autres occupations cessantes) jusqu’à son décès.

 

Il est très difficile de faire comprendre aux Africains qu’il est bon de s’éloigner de certains malades contagieux pour éviter la contamination avec le reste de la famille. C’est ce qui favorise la propagation d’Ebola en Afrique de l’Ouest.

 

Bernard UGEUX, anthropologue et missionnaire, explique : « En Afrique, exister, c’est d’abord être avec. Ce qui renforce la santé d’une personne dans l’épreuve, ce sont les bonnes relations. »

 

Et lorsque quelqu’un meurt, on fait la fête et joue de la musique jour et nuit… pour consoler les endeuillés !

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1Sur une population de 65.000 habitants, il y n’y a qu’une douzaine d’Européens.

Un autre monde

Un autre monde
Un autre monde

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Un autre monde.

 

Dans l’avion de Brussels Airlines, il n’y a qu’une vingtaine d’Européens parmi les 320 passagers de l’Airbus. Mais c’est à l’aéroport de Nd’jili , une fois sortis de la partie internationale, que l’aventure commence.

Les congolais, chargés d’énormes paquets, se bousculent pour être à nouveau enregistrés, puis contrôlés. Sur le tarmac, il y a encore plusieurs vérifications de la taxe d’aéroport, celle de la ville, du passeport. A l’intérieur de l’avion de CAA, pas de place numérotée et je tremble que ma guitare ne soit écrasée par les lourds bagages à main qui s’accumulent les uns sur les autres. Puis on appelle un grand nombre de passagers (pour une raison que nous ignorons) ; ce qui donne encore une bonne heure d’attente. Je sens que je vais devoir apprendre la patience !

 

A Mbandaka, c’est le soleil. Excellent accueil de Jean et de Soeur Geneviève. Un délicieux repas avec le poisson local, le Camba.

Nous découvrons « la parcelle » comme on dit là-bas ; c’est-à-dire la propriété. Dans le jardin avec des hibiscus rouges et jaunes, la petite maison de la soeur et la maison de Jean où nous avons chacune notre chambre fraîchement repeinte, lit avec moustiquaire, salle de bains avec eau courante et douche froide, salle de séjour avec canapés et grande table . S’y trouve aussi l’usine de purification de l’eau qui se vend bien, puis la petite maison de la Soeur.

 

Nous entendons le bruit lourd et continu d’un moteur : c’est le groupe électrogène qui nous accompagnera fidèlement durant tout notre séjour. Soudain à 9 heures, l’obscurité…le moteur est coupé pour la nuit. Dans ce coin de pays, ni l’eau, ni l’électricité ne vont de soi. Pour nous, Européens, l’électricité et l‘eau sont choses tellement habituelles que nous en oublions qu’elles ne jaillissent pas de la nature !

 

Les coqs chantent tôt dans ce pays, les congolais se lèvent de bonne heure, l’on entend du bruit dans la rue dès 5 heures du matin et l’on travaille dès 7 heures.

 

Mbandaka, une des premières villes fondées au Congo, par Mr Coquilhat en juin1883 sous le nom d’Equateurville, fut rebaptisée Coquilhatville

 sous la période coloniale, puis Mbandaka après l’indépendance. C’est une ville importante sur le fleuve Congo entre Kinshasa et Kisangani. Plus de 65.000 habitants mais moins de 5 kms de route asphaltée. Les rues sont recouvertes d’une poussière rouge, la latérite, su lesquelles roulent quelques 4×4 mais surtout des motos et des vélos.

 

 

Les rues de Mbandaka

Les rues de Mbandaka

Ni bus, ni poste, ni service de voirie. Les sacs plastique qui bordent toutes les rues sont les premières choses qui choquent l’Européen. Pour se déplacer, il y a les mots-taxis ou les vélos-taxis repérables grâce au petit tricot rouge posé sur le porte-bagages et qui est censé adoucir les chocs aux postérieurs…

 

La ville se trouve au bord du fleuve, ce géant magnifique qui, par endroits, ressemble à la mer. Nous avions très envie d’y naviguer. On nous proposa un voyage en pirogue. Non, « une pirogue pour verser dans le fleuve et être happé par les crocodiles » ? Ma peur relevait sans doute des lectures de Tintin ! Il n’y a plus de crocodiles mangés par les indigènes. Il n’y a plus non plus de faune sauvage car elle a servi de nourriture aux congolais armés de fusils.

 

Finalement, j’ai accepté car l’on partait dans un groupe de 6 et que la pirogue était longue de 15 mètres, équipée d’un moteur. Nous devions partir un matin à 9 heures mais l’on nous avisa qu’il y avait un petit ennui au moteur et qu’on nous annoncerait dès que ce serait réparé. C’est à 14 heures qu’on nous appela, qu’on installa les fauteuils plastique chinois (qu’on retrouve partout dans la région) afin que nous puissions nous asseoir confortablement.

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Départ ; après 5 minutes de navigation, panne et le marin de nous ramener au port à la pagaie !

Personne ne s’énerve , on est au Congo ! Des petites filles viennent danser devant nous et nous offrir de la chikwane, cette spécialité locale. Le moteur est réparé en une heure et nous voguons durant 3 heures. Longeons l’ancienne ONATRA, puis un joli village bâti sur pilotis appelé la Venise de Mbandaka, puis des plages de sable. Les jacinthes d’eau qui flottent et nous paraissent si jolies, sont dangereuses pour la navigation.

La Venise de Mbandaka

La Venise de Mbandaka

 

Le soleil se couche orange sur le fleuve. C’est un retour magnifique .

 

KIN

KIN
KIN

KIN.

 

 

Partant en voyage pour le Congo, j’ai voulu m’arrêter à Kinshasa pour connaître la capitale de cet immense pays. En quittant l’aéroport, nous sommes pris dans un énorme embouteillage. Les voitures roulent sur 2 voies. Les autos, minibus, cars sont surchargés de grappes humaines accrochées à l’extérieur des véhicules. Sur les côtés, des centaines de congolais marchent bien, ayant l’air bien moins inquiets pour leur survie que nous le sommes…

 

Les feux rouges sont actionnés par des panneaux solaires. Le soir et en cette saison sèche, peu de soleil, donc peu de signalisations fonctionnent !

 

Limete où nous logeons ne ressemble pas à Uccle, ni à Vincennes. Dès que l’on quitte les grands boulevards comme l’avenue du 30 juin, ce sont des rues pleines de trous. Dans la maison où nous dormons, il y a l’électricité mais pas d’eau courante : un tonneau avec un quart et pas de bouchon !

La vie à Kinshasa
UNE RUE DE LIMETE

Le lendemain matin, 2 charmantes dames belges viennent nous chercher en voiture pour nous faire visiter

la ville. La première chose qu’elles nous montrent , c’est le choc : l’orphelinat qui recueille les enfants abandonnés dans les rues et amenés même par les administrations communales ..

Dans une ruelle boueuse où ne peut pénétrer notre 4×4 , une habitation autour d’une petite cour : 2 douches, des dortoirs avec lits superposés entourés de moustiquaires. Des gouttières en voie de réparation car il pleut dans la maison.

 

Soixante enfants (entre 2 mois et 13 ans) se lancent sur nous, s’accrochent à nos jambes, sautent dans nos bras tant ils ont besoin d’affection. Une dizaine d’entre eux sont adoptés mais le gouvernement ne les laisse pas sortir actuellement ! C’est une jeune femme congolaise, Félicité, avocate de son métier, qui gère cet orphelinat avec l’aide de 2 ou 3 personnes.

Les enfants de l'orphelinat

Les enfants recueillis semblent bien joyeux

 

 

Nous voulions voir le musée des Beaux-Arts qui est fermé depuis belle lurette… mais un magasin proche vend des oeuvres locales de qualité variable … et des potiches chinoises.

A côté, une superbe maison coloniale … vide dont le jardin est très bien entretenu et surveillé par une sentinelle. Elle est occupée de temps à autre par un industriel européen s’occupant du chantier naval.

De la colline de Ngaliema, belle vue sur le fleuve Congo dont la largeur nous sidère. De l’autre côté, on distingue très bien la silhouette de Brazzaville.

 

Au Nord de la ville, Gombe, un tout autre quartier, celui des ambassades et des beaux hôtels. L’hôtel Memling, un immense immeuble, a tous les attraits d’un 5 étoiles.

Nous terminons par une promenade paisible le long du fleuve à côté des ambassades, par un beau coucher de soleil orange.

Quel contraste avec l’autre partie de la ville. Il y a vraiment 2 Kinshasa : celui des rues boueuses et des multitudes d’enfants et celui des résidences luxueuses, des hôtels splendides où se croisent ministres congolais et européens, des greens de golf où se déroulent des championnats internationaux comme l’Open…

 

 

 

 

 

 

 

La vie à Kinshasa

UNE RUE DE LIMETE