Monthly Archives: août 2016

miniMISER

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Du plus grand au plus petitA. piquée par un moustique, voit sa joue qui gonfle curieusement. Après 2 jours, elle s’inquiète, demande à son mari si cela augmente. Celui-ci la rassure:  »  On ne voit presque plus rien. » Etonnée, elle se confie plutôt au miroir pour connaître la vérité. C’est toujours là en plus rouge. Ne se sentant pas reconnue dans son souci, elle se rend chez le médecin.

F. a un gros mal de tête et s’en plaint à son compagnon qui lui déclare en guise de consolation:  » Cela passera. » Sans doute cela passera un jour ou l’autre mais cela ne l’encourage pas. Que faire? Prendre  un cachet, aller dormir, voir un docteur?

Mon patron m’a donné rendez-vous lundi à son bureau. J’ai bien peur de ce qu’il va m’annoncer. Ma collègue me dit: « Mais non, c’est ridicule. Tu t’en fais pour un rien. »

 

Sans doute, les 3 personnes qui ont parlé, ont-elles voulu encourager leurs compagnes en les rassurant. Mais vous voyez dans ces 3 anecdotes que ce n’est pas le cas.

 

Qu’est-ce qui aurait aidé les personnes en souffrance?

Reconnaître le sentiment de souffrance, de crainte tel qu’il est . Cela ne va pas l’augmenter mais, au contraire le faire diminuer, même disparaître.

Leur demander ce dont elles auraient besoin.

 

 

 

S’excuser ?

S’excuser ?
S’excuser ?

S’excuser, c’est très peu de chose et c’est beaucoup.

Dire « pardon » quand j’ai bousculé quelqu’un, même sans le vouloir ou fait tomber quelque chose par inadvertance.

On peut très bien faire semblant de n’avoir rien fait, rien vu.

S’excuser, c’est dire à l’autre : « Oui, j’ai vu que je t’ai gêné, embarrassé. Je le regrette. »

Désolée

Désolée

Alors, l’autre répondra sans doute : « Ce n’est rien ; ce n’est pas grave. »

Et la relation continuera sereinement.

Mais il y a des cas plus graves. J’ai fait du tort à quelqu’un intentionnellement ou sans le vouloir.

A la réflexion, je me rends compte des conséquences de mes actes ou de mes paroles. Gênée, je ne sais comment aborder la chose.

Si l’on élude le fait comme s’il n’avait jamais eu lieu, les relations vont se distendre et peut-être s’éteindre.

Le plus simple est d’aller vers l’autre en lui disant : « Excuse-moi, j’ai fait ou dit ceci ou cela et cela t’a fait mal. » L’autre peut expliquer la peine ressentie ou le dégât fait . Le dialogue peut alors reprendre comme auparavant.

Mais, me direz-vous, il y a la honte à avouer ses méfaits, petits ou grands. Mieux les taire, les cacher, les laisser oublier. Je n’ai aucune envie de parler de mes erreurs, de montrer mes faiblesses.

Et pourtant, il y aura un bénéfice pour les deux parties si je prends mon courage à deux mains et vais aborder l’autre.

Pour moi, il y aura une libération d’avoir reconnu mes faiblesses. Je pourrais continuer à vivre bien plus légère. Pour l’autre, il y aura ce sentiment d’être reconnu dans l’étendue des dégâts ou de ses tristesses.