Monthly Archives: février 2013

Le silence est d’or ???

Le silence est d’or ???

Le silence est d’or, la parole est d’argent ???

Parler du silence, n’est-ce pas un peu contradictoire?

Il y a plusieurs sortes de silence: certains heureux, d’autres pénibles; certains indispensables, d’autres bien utiles.

Que serait la musique sans le silence? C’est lui qui fait ressortir les différents sons, leur donne leur valeur. Ces silences sont d’ailleurs notés sur les partitions.

Dans un dialogue, le silence est nécessaire pour laisser à l’autre la place pour parler. C’est donner à l’autre du temps, de l’espace pour s’exprimer: véritable forme de respect. Couper la parole à quelqu’un, c’est lui faire comprendre que ce qu’il dit est sans intérêt. Une enquête américaine a montré que les hommes sont plus souvent coupables de ce fait que les femmes…

L’interlocuteur se dit mieux si l’on fait silence devant lui. C’est Didier van Cauwelaert qui dit si joliment : « Comme les mots viennent bien quand on vous tend l’oreille. »

Si je me tais face à l’autre, c’est aussi pour donner consistance à son discours, lui fournir un cadre qui le met en valeur.

Mais il y a aussi le silence froid, glacial qui n’accueille pas l’autre, lui signifiant plutôt l’ennui d’être ensemble. Ou le silence gêné d’une personne qui ne sait par où commencer à s’exprimer. Le silence de celui qui est sourd et se sent de plus en plus isolé des autres qu’il ne comprend plus ou par bribes.

Les personnes aux 1000 portraits

Les personnes aux 1000 portraits

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Toute personne est pleine de petits portraits: ceux de toutes les gens qu’elle a rencontrés dans sa vie et qui l’ont marquée d’une manière ou d’une autre. Plus une personne est âgée, plus elle est remplie de monde, chargée de portraits, lourdes d’autres personnes.

Une de mes vieilles amis vient de mourir. Très âgée: 99 ans.

Une volonté de fer et une tête dure.
Courageuse comme on n’en fait plus: elle a tricoté pour les autres jusqu’à 8 jours avant sa mort, malgré ses bras douloureux, ses yeux défaillants.
Avec elle, sont partis tous ses souvenirs. Non, sa petite-fille en a consigné dans un livre: décès de son papa à 2 ans, sa vie de facteur-cycliste durant la guerre en même temps qu’elle nourrissait un bébé et soignait les 2 autres.
Toutes les rencontres que chacun fait : les bonnes et les mauvaises s’inscrivent en nous dans notre tête, notre coeur, notre corps. Ainsi, nous ne devenons pas obèses mais lourds d’autres personnes et colorés par eux.
Plus une personne est âgée, plus elle est remplie de monde, lourde de personnes.
Curieuse photo qu’on pourrait faire de chacun de nous avec les portraits de ceux qui nous marqués , inscrits en nous. Inventera-t-on un jour un appareil pour photographier cela ?