Author Archives: Anne Libbrecht Gourdet

JE REVIENS DE LOIN

JE REVIENS DE LOIN
JE REVIENS DE LOIN

JE REVIENS DE LOIN.

Beauté de la côte Est

Beauté de la côte Est

 

 

D’un tout petit pays de 26 millions d’habitants.

 

Une île qui est le coeur heureux de l’Asie.

 

Depuis 1950, ce pays n’a fait que se développer et se moderniser.

 

Très réussi . Une nature superbe: le bord de l’Océan Pacifique,

 

des villes surpeuplées et des gratte-ciels magnifiques.

Surtout une atmosphère paisible , souriante, où l’on se sent en parfaite sécurité.

La tour 101 qui n'est plus que la 3e en hauteur dans le monde

La tour 101 qui n’est plus que la 3e en hauteur dans le monde

 

 

Et cependant, tout est à l’envers de chez nous.

 

 

– Dans les villes, tout est de dimension colossale. On se sent un peu perdu dans la foule !

 

  • Dans les bus, on entre par l’avant , on paie en sortant aussi par l’avant.

  • La circulation est calme car la limitation de vitesse partout est de 100 à l’heure. Les voitures roulent chacune dans leur bande comme si elles suivaient un rail. En fait, elles sont souvent dans la bande de gauche et dépassent allègrement aussi bien à droite qu’à gauche. Les routes sont souvent à 4 bandes, parfois plus. Il y a une bande de droite qui est réservée aux scooters qui sont des millions à Taiwan.

 

 

Scooters prêts au départ du feu vert.

Scooters prêts au départ du feu vert.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Contraste entre ces immenses buildings IMG_1967

  • et les multiples petits magasins : façades de 5 mètres de large. En bas, les magasins qui vendent de tout , 

  • aussi bien des scooters que des fruits ou des habits; en haut, le logement.

 

 

 

  • Il y a encore de très nombreux petits métiers qui représentent 70% de l’économie nationale.

    Est-ce là une raison de la force et du développement du pays ?

  • Les hommes sont toujours servis avant les femmes car ce sont encore eux qui sont considérés comme les plus importants.

  • Le culte des ancêtres est encore très important. D’où le grand respect des personnes âgées dont nous avons joui. Dans les métros et les bus, il y a 2 places bleues dans chaque wagon pour les femmes enceintes, les personnes handicapées et âgées. Il est bien agréable là-bas d’avoir des cheveux blancs !

  • Les quais de métro et leurs abords sont d’une blancheur immaculée car il est strictement interdit d’y manger ou d’y apporter une boisson sous peine d’amende. Des lignes blanches marquent la file qu’il faut faire pour entrer  ; donc pas de bousculade. Si vous vous hasardez en dehors, vous êtes suivis de plusieurs paires d’yeux noirs !

  • A Taipei, certaines arrivées de métro débouchent à l’intérieur de grands magasins.

 

 

  • Le culte des ancêtres est encore très important. D’où le grand respect des personnes âgées dont nous avons joui. Dans les métros et les bus, il y a 2 places bleues dans chaque wagon pour les femmes enceintes, les personnes handicapées et âgées. Là-bas, il est tout-à-fait confortable d’avoir des cheveux blancs !

  • Dans des hôtels chics et chers, nous avons remarqué nombre de très jeunes couples qui semblent fortunés.

  • La soupe est servie en fin de repas et à volonté.

    Stupid Ice tea

    Enfin, le sourire est universel et le soleil toujours présent.

 

 

Oui, tout est bien différent de chez nous et il fait bon vivre à Taiwan.

 

 

 

 

NON au ON

NON au ON
NON au ON
Qui est ON ?

Qui est ON ?

Qui es-tu, ON, petit mot fourre-tout?

Un pronom impersonnel.

Bien pratique pour parler de n’importe.

Bien pratique  pour ne citer personne.

Bien pratique pour ne pas s’engager.

Bien pratique pour ne pas donner son opinion personnelle.

Grâce à toi, on peut dire bien des généralités ou faire des déclarations fracassantes, on peut dire tout haut ce que l’on pense tout bas.

OUI, vous pouvez sourire, vous me voyez prise au piège de ce langage courant qui use et abuse du ON….

Oui, tu es vraiment bien pratique pour m’éviter de parler personnellement  quand il m’arrive de manquer de courage pour affirmer ce que je crois, ce que je crains, ce que je critique.

 

« Le pronom ON véhicule le chaos,dit Magda LAFON, dans Souffle sur la braise.

Ces 2 lettres ont le pouvoir de faire dire n’importe quoi à n’importe qui. Avec ON, tout est supposition. ON peut faire porter un poids lourd de sens et de conséquence, en sourdine, sans jamais nommer personne.

ON est abstrait. Amplifié sur les lèvres, il peut devenir rumeur dangereuse qui peut blesser, tuer, semer la peur, la panique, sans qu’ON sache jamais qui en est l’auteur.

ON nie, annihile la personne. Avec quelle prudence et quelle conscience devrions-nous en faire usage ! »

Je serais bien plu sévère en disant de jeter ce ON à la poubelle, de l’oublier … autant que possible.

Il faut aussi un certain courage pour exprimer ce que je désire plutôt que d’espérer en vain … que l’autre devine.

OSEZ

 

Voir vidéo 4, Tu,tu, tu.

 

 

La révolution des piétons

La révolution des piétons

 

Je voudrais vous raconter mon cauchemar, non mon rêve.

 un cauchemar ou un r^ve

 

Des gens de tout âge et de toute taille marchant sur des voitures occupant tout l’espace, les piétinant, les écrasant à grand fracas, sans aucun respect mais avec une joie évidente. Les véhicules devenant trottoirs, l’espace enfin libéré pour la marche, la rencontre, la vie humaine.

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Contre ces monstres crachant des particules fine de dyoxine, prenant une place folle (surtout les oneman cars), gronde la révolte des piétons.

 

 

 

 

Dans nombre de villes ( dont la cité ardente), les voitures emplissent les rues, même éloignées du centre. Dans les rues à stationnement dit alternatif, les trottoirs sont occupés des deux côtés…Où peuvent passer les poussetttes, les piétons et encore moins les fauteuils roulants de personnes handicapées?

Sans parler de la pollution qu’entraîne cette circulation. L’air de Paris est bien en dessous des normes autorisées pour respirer sainement. A quand un système efficace de transport public permettant aux villes de respirer en laissant les voitures à l’extérieur?

 

Certaines cités ont trouvé des solutions. Pour entrer à l’intérieur de Londres avec son auto , il faut payer. A Rome, le Colisée se détériore à cause de la pollution . Le 3 août dernier, le maire Marino a interdit la circulation de tout véhicule à moteur (Vespas comprises) dans l’avenu des forums impériaux pour y organiser une immense fête : spectacles,concerts, films en attendant de rendre cette vie entièrement piétonne!

 

Alors, nous laisserons-nous longtemps asservir par ces machines d’acier, d’essence et de diesel ? Elles rendent indéniablement  service pour se déplacer mais il faut limiter leurs trajets, en finir avec leur arrogance  étalant le pouvoir et la richesse de leurs propriétaires. Sommes-nous devenus les esclaves de nos voitures?

 

Le piéton est libre de marcher, de s’arrêter  (sans gêner personne) où il veut devant une vitrine ou un joli parterre ou pour saluer quelqu’un. la ville redeviendrait conviviale , agréable à vivre, permettant les rencontres.  Le rêve quoi… pour retrouver une vie d’humain face à face.

 

 

 

 

 

 

Parler, c’est exister

Parler, c’est exister
Le bébé ouvre la bouche pour babiller

Le bébé ouvre la bouche pour babiller

C’est vers six mois qu’un bébé commence à babiller. Pour qu’un bébé puisse parler, il faut qu’on lui parle.

Au XIIIe siècle, Frédéric II de Sicile tenta une expérience pour découvrir quelle langue parleraient des nourrissons à qui on ne s’adresserait pas dans le langage local. Peut-être le latin ou le grec? Il ne le sut jamais car tous les petits , qui étaient pourtant bien soignés et nourris, moururent.

 

« Si on ne lui parle pas, dit le psycholinguiste Cabrejo Parra , il ne peut entrer dans la relation.  Quand le bébé fait baba, on lui répond baba et c’est important pour l’estime de soi. Il existe alors dans la relation. »

Vers 18 mois, un enfant commence à s’exprimer mais il ne fera des phrases à peu près complètes que vers 2 ans. Lorsqu’un traumatisme (accident, guerre, mort d’un parent) survient avant l’âge de la parole, c’est beaucoup plus difficile pour l’enfant de s’en sortir, de devenir résilient. Ce sont alors des « paroles gelées », dit Boris Cyrulnik. Se taire, c’est s’isoler, dit-il (1) .

Pouvoir se dire, pouvoir raconter, trouver une oreille qui écoute afin de se sentir exister en tant que personne.

Répondre dès qu'on est interpellé

Commencer à s’exprimer

 

Mais aussi parler pour faire exister l’autre. ainsi la magnifique histoire récente de ces trois femmes londoniennes qui se dressent face aux deux tueurs. Elles feront oeuvre de parole : en les interpellant, elles leur font quitter leurs instincts sauvages et les remettent dans leur état humain. Ces assassins ne sont plus des choses, des mécaniques; par la grâce de la parole, ils redeviennent des personnes.

Aller à la vidéo 5 : l’écoute.

(1) Boris Cyrulnik, Sauve-toi, la vie t’appelle, p.138