Category Archives: Des relations interpersonnelles

Le pouvoir des mots

Le pouvoir des mots

De la bouche peuvent sortir bonnes et mauvaises choses (1)

Notre bouche  émet des sons en que notre langue propulse. C’est physique mais pas seulement. Les mots n’ont pas seulement un sens mais un pouvoir physiologique étonnant, nous apprend, Boris Cyrulnik .

Si l’on vous lance une injure à la figure ou simplement une critique ou une remarque déplaisante, votre coeur va s’accélérer, votre estomac se crisper, les neurones se mettre en boule pour déclencher une colère.

Mais en cas de compliment, vos vaisseaux sanguins vont s’élargir et produire une agréable sensation.

St Jacques, dans son épître, disait déjà :

« La langue est une toute petite partie du corps mais elle peut se vanter de grandes choses… Des paroles de reconnaissance et de malédiction sortent de la même bouche… Aucune source ne donne par la même ouverture de l’eau douce et de l’eau amère . »

VOIR LA VIDEO N°1 Bien amorcer un dialogue

(1) Cette bouche en patchwork a été réalisée par Suzanna Matyi pour une exposition à Budapest en 1982.

TALANOA

TALANOA

TALANOA ?

Une nouvelle danse, une céréale bio complète, une tribu inconnue ?

Rien de tout cela.

« Tala » dans la langue fidjienne signifie raconter et « noa » pour désigner un processus de dialogue inclusif, participatif et transparent.

Partager des histoires, construire de l’empathie, cela mène à pouvoir prendre de sages décisions dans l’intérêt collectif.

C’est le message apporté par les îles Fidji à Francfort pour la COP 23.

Apportera-t-il des avancées pour combattre le réchauffement climatique ? C’est ce qu’on peut espérer.

En tout cas, cela améliorera les relations entre pays de mentalités et de cultures différentes.

BONS MOTS

BONS MOTS

 

On cite toujours les mots d’enfants. Pourtant, au l’autre bout de la chaîne du temps, chez les personnes âgées, on peut trouver de quoi rire. La preuve :

  • Dans un supermarché, un couple âgé est surpris en train de piquer une bouteille de vin. Interrogé par le responsable, le monsieur explique que sa retraite est si minime qu’il ne peut jamais s’offrir une bouteille. Touché par cette misère, le directeur se contente de le sermonner en lui demandant de ne plus s’y reprendre. Au moment de partir, le mari dit : Ma femme est une voleuse ; elle a pris une boîte de petits pois… C’est beau la solidarité conjugale.
  • Au moment de quitter la maison de personnes âgées que je visite de temps à autre, je passe devant une dame que je ne connais pas. Elle m’interpelle : Comme vous êtes belle ! Étonnée mais ravie, je lui réponds : Merci beaucoup. Je serais contente si mon mari pouvait me dire cela. Sa réponse fuse : Mais il le pense !
  • Dans la même maison de retraite (EPHAD), je visite une charmante dame de 95 ans. Hier, elle était très agitée : J’attends des amis qui doivent venir et nous allons fêter Federer (c’est beau d’entendre des Savoyards admirer le champion suisse). Et puis, ajoute-t-elle, ils doivent apporter du champagne. Là, je me dis qu’elle commence à perdre la tête. Et bien non, arrivent une dame et un monsieur bien droit, tiré à 4 épingles avec un coolbox. Ce sont des instituteurs retraités de 96 ans. Voici le champagne, dit le monsieur, car nous allons fêter non seulement Federer mais un grand anniversaire, nos 69 ans de mariage ! Voulez-vous trinquer avec nous, j’ai pris 4 verres ?

L’âge n’empêche pas de s’amuser. Peut-être est-ce justement ce goût de la fête qui permet de vivre si longtemps !

Transplantés

Transplantés
Transplantés

TRANSPLANTES 

La guerre a poussé des milliers de gens hors de chez eux.

Sur les mers comme nous avons été sur les routes de l’exode en 1940, fuyant les bombes, les tanks et les fusils.

Actuellement, 1 % de la population mondiale est réfugiée.

Ces migrants du Proche-Orient vont au plus près. Ainsi, ce sont le Liban, la Jordanie et la Turquie, qui en ont le plus grand nombre sur leur sol. 

Le Liban, ce petit pays, en a accueilli 1 sur 4 habitants tandis que l’Europe n’en a reçu qu’un pour mille.

Le gouvernement français a envoyé les habitants de la jungle de Calais à différents endroits du pays avec un succès variable. L’accueil n’est pas toujours très chaleureux.

Ce n’est pas simple. Par exemple, une petite ville du Morvan doit recevoir une trentaine de réfugiés entre 20 et 35 ans. Que vont faire ces jeunes gens qui ne peuvent travailler, seuls toute la journée ? Une plante  ne repousse pas toujours bien quand elle est transplantée. Il y faut beaucoup de soins, d’eau.

On peut comprendre la peur des autochtones. Comment préparer ces derniers réellement afin qu’ils comprennent qu’ils vont s’enrichir sans se déraciner ? Les réfugiés ont les mêmes sentiments que nous comme tous les êtres humains. Ils n’ont pas la même culture, la même religion.

« Dialoguer, dit Jean-Pierre Denis 1 , revient à creuser en soi, cherchant sa source intérieure. L’expérience de l’autre ne relativise pas la foi, elle aide le chrétien à devenir davantage fidèle.

Dialoguer, cela s’apprend, même si c’est plus difficile que d’apprendre le mandarin…

Dialoguer, c’est aussi chercher la vérité. C’est laisser l’autre s’exprimer, non seulement l’écouter mais essayer de l’entendre (tendre vers) , c’est-à-dire de le comprendre (prendre avec). Ce qui ne veut pas dire être nécessairement d’accord avec lui…

1In La Vie du 22/9/2016