Category Archives: Des relations interpersonnelles

miniMISER

miniMISER
miniMISER

Du plus grand au plus petitA. piquée par un moustique, voit sa joue qui gonfle curieusement. Après 2 jours, elle s’inquiète, demande à son mari si cela augmente. Celui-ci la rassure:  »  On ne voit presque plus rien. » Etonnée, elle se confie plutôt au miroir pour connaître la vérité. C’est toujours là en plus rouge. Ne se sentant pas reconnue dans son souci, elle se rend chez le médecin.

F. a un gros mal de tête et s’en plaint à son compagnon qui lui déclare en guise de consolation:  » Cela passera. » Sans doute cela passera un jour ou l’autre mais cela ne l’encourage pas. Que faire? Prendre  un cachet, aller dormir, voir un docteur?

Mon patron m’a donné rendez-vous lundi à son bureau. J’ai bien peur de ce qu’il va m’annoncer. Ma collègue me dit: « Mais non, c’est ridicule. Tu t’en fais pour un rien. »

 

Sans doute, les 3 personnes qui ont parlé, ont-elles voulu encourager leurs compagnes en les rassurant. Mais vous voyez dans ces 3 anecdotes que ce n’est pas le cas.

 

Qu’est-ce qui aurait aidé les personnes en souffrance?

Reconnaître le sentiment de souffrance, de crainte tel qu’il est . Cela ne va pas l’augmenter mais, au contraire le faire diminuer, même disparaître.

Leur demander ce dont elles auraient besoin.

 

 

 

S’excuser ?

S’excuser ?
S’excuser ?

S’excuser, c’est très peu de chose et c’est beaucoup.

Dire « pardon » quand j’ai bousculé quelqu’un, même sans le vouloir ou fait tomber quelque chose par inadvertance.

On peut très bien faire semblant de n’avoir rien fait, rien vu.

S’excuser, c’est dire à l’autre : « Oui, j’ai vu que je t’ai gêné, embarrassé. Je le regrette. »

Désolée

Désolée

Alors, l’autre répondra sans doute : « Ce n’est rien ; ce n’est pas grave. »

Et la relation continuera sereinement.

Mais il y a des cas plus graves. J’ai fait du tort à quelqu’un intentionnellement ou sans le vouloir.

A la réflexion, je me rends compte des conséquences de mes actes ou de mes paroles. Gênée, je ne sais comment aborder la chose.

Si l’on élude le fait comme s’il n’avait jamais eu lieu, les relations vont se distendre et peut-être s’éteindre.

Le plus simple est d’aller vers l’autre en lui disant : « Excuse-moi, j’ai fait ou dit ceci ou cela et cela t’a fait mal. » L’autre peut expliquer la peine ressentie ou le dégât fait . Le dialogue peut alors reprendre comme auparavant.

Mais, me direz-vous, il y a la honte à avouer ses méfaits, petits ou grands. Mieux les taire, les cacher, les laisser oublier. Je n’ai aucune envie de parler de mes erreurs, de montrer mes faiblesses.

Et pourtant, il y aura un bénéfice pour les deux parties si je prends mon courage à deux mains et vais aborder l’autre.

Pour moi, il y aura une libération d’avoir reconnu mes faiblesses. Je pourrais continuer à vivre bien plus légère. Pour l’autre, il y aura ce sentiment d’être reconnu dans l’étendue des dégâts ou de ses tristesses.

Changement de langue?!

Changement de langue?!

Une très sérieuse enquête vient d’analyser les mots utilisés dans notre vocabulaire courant entre 1960 et 2008.

 

Et surprise, l’emploi du mot gentillesse a diminué de 56 %

et celui de modestie de 52%.

Notre langage reflète notre vie.

 

Pour changer la vie,  faudrait remettre des mots gentils dans notre langage!!!

Respect

Respect
Respect
Je vous accueille avec respect

Je vous accueille avec respect

On en parle du respect; on voit ce mot partout dans les bus, les trains. Combien de gens se plaignent de ne pas se sentir respectés! Les femmes par leurs maris et l’inverse; les employés par leurs patrons, les collègues entre eux.

Chacun le réclame pour lui-même. Le veut-il pour les autres?

« Le fait qu’un être humain possède une destinée éternelle n’impose qu’une seule obligation, dit la philosophe Simone Weil, c’est le respect… La même quantité de respect et d’égards est dû à tout être humain. »(1)

Qu’est-ce que le respect? Un sentiment de profonde admiration pour quelqu’un dont on apprécie les qualités, les capacités ou les réalisations.

Peut-on apprendre le respect à nos enfants?

Dans le temps, on respectait ses parents par crainte des punitions. Mais les parents actuels ne le souhaitent plus. « Je ne veux pas que mes enfants aient peur de moi », déclare un jeune papa.

Le respect dépend de la manière dont on considère l’autre, sa personne, ses valeurs. C’est aussi vrai pour l’enfant qui « est une personne ».

Un exemple de respect; Une argentine qui vivait seule avec des enfants à charge n’avait pas trouver d’autres moyens de subsistance que d’exercer « le plus vieux métier du monde ». Le jésuite Bergoglio qui  connaissait sa vie et ses difficultés ne manquait pas de la saluer à chaque rencontre. Lorsqu’il fut nommé évêque, cette personne demanda à le voir. Le futur pape François s’imagina que c’était pour lui demander quelque argent. Et bien non, il se trompait. Cette personne lui dit simplement: « Je voulais vous remercier de m’avoir toujours appelé Madame. »

Les parents sont concernés par les sentiments, souhaits et besoins de leurs enfants.Ils prennent soin d’eux.

Ils préparent aussi leurs enfants à voir que les adultes  comme leurs parents ont, eux aussi, des sentiments, des souhaits et des besoins.

Dans le cas du respect basé sur la crainte, comment les enfants peuvent-ils partager leurs pensées s’ils ont peu de leurs parents?

Nous respectons nos enfants par la manière dont nous leur parlons, les écoutons, les incluons dans nos décisions, leur faisons confiance (2).

Un enfant respecté devient un enfant respectueux, puis un adulte respectueux des autres.

 

(1)S.WEIL, L’enracinement, Ed.Gallimard, p.13 et 26

Gordon Training International)