Category Archives: Des relations interpersonnelles

23 avril

23 avril

Cette date ne vous dit rien.

Elle fait partie de toutes ces journées mondiales dont on peine à se souvenir!

Aussi je vous rappelle que c’est la journée européenne des solidarités entre générations. Des ateliers créatifs de peinture, de mosaïque, de couture ou de cuisine sont prévus. Mieux encore des rencontres-jeux dans des ludothèques.

Des papys et des mamys conteurs vont dans les écoles lire des histoires.

Se promener dans les bois avec ses petits-enfants est un enchantement: leur faire découvrir arbres et fleurs, écouter leurs observations , leurs remarques. S’émerveiller avec et grâce à eux.

Chacun y gagne. Partager avec un plus jeune ou un moins jeune que soi apprend à mieux vivre ensemble.

 

DE BELLES CHOSES

DE BELLES CHOSES
DE BELLES CHOSES

DE BELLES CHOSES.

En ces temps troublés, on n’entend que de mauvaises nouvelles.

Les êtres humains s’entretuent, se font une guerre économique, se séparent ou ne se parlent plus.

Mais il y a aussi de très belles réalisations dans le domaine des relations humaines.

Un original, le Père Patrick Tyrell : un Irlandais de 82 ans qui est l’instructeur Gordon (1) qui a enseigné à plus de 3500 personnes, donné 170 cours pendant 34 ans en Irlande et dans la paroisse de Notre-Dame du Secours Perpétuel à Chicago. Il organise aussi des camps d’ados pour leur apprendre les messages JE et l’écoute active… disant que cela le garde jeune !

A ABOBO, bidonville au nord d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, les religieuses xavières ont mis sur pied une formation à la paix pour les enfants et les jeunes : « On apprend à donner la parole, à régler des conflits et à mieux gérer notre colère. » dit l’une des filles.

Ces clubs de la paix ont fêté leurs dix ans . Les Soeurs ont travaillé avec les instituteurs du quartier, ont formé des animateurs. Elles rêvent désormais d’ouvrir une école de parents pour toucher aussi les adultes.

Plus près de chez nous, le gouvernement britannique va proposer aux parents une formation pour les aider à mieux élever et discipliner leurs enfants. David Cameron détaille la mesure dans un discours. Il veut mettre l’accent sur le fait que ces cours s’adresseront à tous et non seulement aux familles en difficulté. En pratique, le gouvernement distribuera des vouchers aux familles pour les inciter à participer à ces cours de parentalité.

Des nuages roses à l'horizon

Des nuages roses à l’horizon.

 

 

 

 

 

Et chez nous, en Wallonie, il existe, depuis 2005, un service que nous envient les français.

La justice restaurative. Que signifie ce beau mot nouveau ? Il s’agit d’organiser des rencontres entre des prisonniers et les victimes tous volontaires. Le médiateur permet à chacun d’exprimer ses sentiments au sujet de ce qui s’est passé et éventuellement, de demander réparation. Les bienfaits ne tardent à se faire sentir des deux côtés : plus de paix, de considération et surtout moins de récidives. « Maintenant, je me sens un homme et plus seulement un assassin » , dit l’un des prisonniers. Je peux reconstruire ma vie. »

Rien que des bonnes nouvelles.

 

 

1Formation à la communication interpersonnelle et à la résolution de conflits. Pour plus de détails, voir mon site.

Aimer qui est différent ?!

Aimer qui est différent ?!
Aimer qui est différent ?!

De belles histoires !

M. est presque centenaire. Si ses jambes ne le portent plus, sa tête fonctionne encore à merveille. Il m’a conté cette belle histoire.

Il défendait la ligne Maginot quand il a été fait prisonnier des Allemands en 1942.

Affecté à un commando agricole dans le Wurtemberg, il est tombé sur des fermiers qui se sont révélés très humains. Le valet de ferme est venu lui serrer la main avant d’être mobilisé sur le front français. Et mon ami de lui dire : Tu sais, Karl, la guerre, ce n’est pas beau. Karl fut plus tard envoyé en Russie ; d’où il n’est jamais revenu.

La guerre terminée, les enfants du fermier, devenus adultes, sont venus rendre visite en France à leur ancien prisonnier qui les a reçus comme des amis. Alors, les Allemands ont invité M. chez eux. Et mon ami a été reçu comme un prince dans le village.

Une histoire qui a été possible car ces gens ne se sont pas considérés comme des ennemis ou des étrangers ou des êtres différents, mais simplement comme des êtres humains.

Le fait d’avoir travaillé ensemble y est sans doute pour quelque chose.

Une autre belle histoire toute fraîche

Des migrants sont arrivés en Suisse où ils ont été placés dans un lieu de campagne assez isolé. Les habitants craignaient d’avoir ces « étrangers » parmi eux.

Alors une dame du village a l’idée de les inviter à jouer et chanter ensemble dans une petite salle avec les gens du village qui le souhaitaient. Enfin, les réfugiés ont pu se mettre à rire. Et le facteur suisse de déclarer : Je prends le temps de jouer avec eux. Maintenant, je n’ai plus peur d’eux : ils sont même devenus mes amis.

Histoire de poivrons

Histoire de poivrons

170x170-1345464002-b2294e002bIl y a quelque temps, des jeunes filles faisaient une randonnée dans le désert. Elles étaient seules car on leur avait indiqué le chemin et elles pensaient que ce serait facile.

Mais, à un moment donné, elles ne voient plus vers où aller. Les dunes sont les mêmes à gauche qu’à droite, les traces vont dans tous les sens. Pas d’oasis en perspective. Donc, elles commencent à paniquer.

Soudain, elles voient au loin une jeep et elles font de grands signes.
Ouf, la voiture se rapproche et le chauffeur, un homme du pays, s’arrête.

Les jeunes filles s’adressent alors à lui en français mais il ne comprend pas ce qu’elles veulent dire. Elles essaient alors l’anglais sans meilleur résultat, puis quelques mots d’allemand ; le flamand ne fait évidemment pas l’affaire non plus. Et le touareg, elles n’en connaissent rien!

A grands renforts de geste, elles disent alors le lieu de leur destination en énonçant le nom du village le mieux qu’elles peuvent. Le chauffeur explique alors par de grands gestes quelle direction suivre puis repart en leur donnant un poivron vert.

Nos touristes remercient poliment en se demandant ce qu’elles feront bien de ce légume. Elles suivent quelque temps la direction indiquée et au croisement quelle n’est pas leur surprise de découvrir un autre poivron vert. Elles continuent dans le sens indiqué par le poivron, puis en rencontrent un autre, puis encore un autre , puis un autre encore qui les amènent ainsi en toute sécurité au village espéré.

Si les mots ne sont plus là, il y a toujours moyen de communiquer, du moment qu’on le veuille garder les relations humaines. il y a les gestes, les regards, les objets comme les poivrons…

Je repense en ce moment à ce grand paralysé, Bauby,qui ne communiquait plus qu’avec le clignement de ses yeux . Il a écrit un livre de  courage et de merveille: Le scaphandre et le papillon.

On peut toujours communiquer… si on le veut!