Category Archives: Des styles d’éducation, être parent

Bien-veillance

Bien-veillance

BIENVEILLANCE…

Le mot désuet revient à la mode. Quelle chance!

Rien qu’en le décortiquant, on s’aperçoit que c’est une chance.

Veiller sur quelqu’un, sur quelque chose que ce soit une ville, un campement ou un bateau, c’est avolr une attention aiguisée, 100% présente, prête à soigner. Dans le sens du « care » anglais, prendre soin.

Pour le bien, pas besoin d’explication.

Suis-je empli(e) de bienveillance à l’égard des autres ? Quel est mon regard intérieur sur eux: jugement ou bonté?

De mes proches qui sont parfois si énervants et qui ne répondent pas à nos demandes , à nos attentes?

Des enfants dont la sensibilité , molle comme une cire, enregistrent les mots et les regards pleins de critique ou d’espérance?

Une enquête américaine a montré que 2 classes semblables avaient été présentées à leurs futurs professeurs. L’une comme étant dite excellente à tous points de vue, l’autre comme difficile et peu brillante. A la fin de l’année écoulée, les résultats des 2 classes étaient identiques à l’image qu’en avaient les professeurs!

 

Comment avoir de la bienveillance pour ceux qui m’ont fait du mal, qui m’ont blessé ou trompé? Aller tout au fond de mon coeur pour y chercher l’amour que Dieu ou d’autres m’ont donné un jour ou l’autre. Cela m’avait  élargi le coeur jusqu’à pouvoir être moi-même bienveillant pour d’autres personnes.

Les derniers chapitres du dernier  livre de Lytta BASSET, Oser la bienveillance, est passionnant à ce sujet.

 

 

 

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Dans la conversation de tous les jours, en voulant faire de l’humour, nous avons vite fait de lancer un nom à l’autre, comme une étiquette. Nous croyons avoir été drôles..

 

en nous assurant en même temps un certain succès de rires dans le public

 

 

Ainsi une enseignante à une élève un peu lente : »Tu es vraiment la tortue de la classe. » en pensant que cela fera changer l’autre sans Traiter du nom d'un animaldouleur…

 

 

Tenant un magasin d’art ménager, des parents recevaient de temps à autre de gros arrivages de vaisselle et demandaient à leurs enfants de les aider à les décharger. Ce qui n’amusait évidemment pas les garçons de 1o-12 qui essayaient d’expédier la chose rapidement. Craignant une casse de la vaisselle, l’un dit : « Tu es un éléphant dans un magasin de porcelaine. » L’éléphant en question a quitté les lieux refusant ainsi d’ aide encore.

Donner un nom d'animal

Donner un nom d’animal

 

 

Et bien non, cela laisse des traces :

 

 

Une dame d’un certain âge hésitait à suivre un nouveau cours. L’animatrice lui demande ce qui la freine dans son inscription. « Quand j’étais enfant, l’école disait de ma famille , ils ne peuvent rien apprendre, ils sont trop bêtes. » A 60 ans, elle en était encore marquée !

 

 

Je me rappelle un monsieur de plus de 90 ans sur son lit me confier avec tristesse : « Mon père me disait : Tu n’es qu’un imbécile. »

 

 

Alors, quelle est ma forme d’humour ? Comment est-ce que je dis les choses aux autres ?

 

 

Un regard. Mais quel regard?

Un regard. Mais quel regard?
Un regard. Mais quel regard?

UN REGARD. QUEL REGARD ?

 

Comment voyez-vous les gens ?

Envie de juger les comportements des enfants, les travers des gens.

Quel regard?

Quel regard?

 

En disant aux enfants quels sont leurs défauts, les parents croient qu’il est utile de les souligner pour les faire disparaître. Mais je pense que les parents ne sont pas conscients des ravages qu’ils provoquent.

Une fillette à qui l’on a dit : »Tu chantes faux » n’a jamais osé rejoindre un choeur, ni même chanter tout haut.

On a dit à une jeune fille vive qui voulait devenir infirmière : «  Tes pauvres malades. »  Sa vocation s’en allée à la poubelle…

 

Voila des paroles qui bloquent toute initiative, boycottent tout désir.

Je me souviens d’un très vieux monsieur, presque sur son lit de mort qui me racontait avec tristesse: « Mon père me disait : »Tu es trop bête.. »  Des dizaines d’années étaient passées et la souffrance était toujours là…..

 

 

Donner ce genre d’avis à des amis , c’est se placer en position supérieure, comme sur une estrade.

A celui qui veut prendre des risques, « Tu n’y arriveras pas ». « Tu ne sais pas y faire. » »Tu es incapable… »

 

C’est le 5e obstacle à la communication, peut-être le pire des feux rouges : le jugement.

L’autre n’aura plus aucune envie de vous partager quoi que ce soit.

Ce qui ferme la communication

Ce qui ferme la communication

 

 

 

 

 

 

 

 

Pouvoir observer de manière neutre, décrire les choses comme l’objectif d’un appareil de photo.

Oui, un regard peut être un coup de fusil ou un sourire.

 

Comme Lucine dans le beau roman de Laurent GAUDE, Danser les ombres,

« Elle regarde…note les rides sur le front, le corps qui s’est épaissi, cette jambe boîteuse, elle note l’usure, la fatigue mais pas pour s’en moquer, plutôt pour essayer d’y lire la vie qu’il a menée… »

 

Regarder pour lire l'autre

Regarder pour lire l’autre

Peinture de F-X. de Boissoudy

 

CA NE VA PAS

CA NE VA PAS

CA NE VA PAS…

 

Mon mari est tout le temps de mauvaise humeur.

Ma fille de 17 ans pique des colères dès qu’on lui parle.

Mon ami ne m’a pas appelé comme promis.

Ma voiture est bloquée par quelqu’un qui a mal garé la sienne.

 

Bref, cela ne va pas mais pas du tout. Le soleil ne brille pas dans mon coeur.

 

Alors, PRENDRE LE TEMPS… Non, ce n’est pas facile .

D’ABORD, prendre le temps de SE poser des questions :

 

« Qu’est-ce que je crains ?

Qu’est-ce que j’ai peur de perdre ?

Pourquoi suis-je ennuyée ?

Qu’est-ce qui se passe en moi ? »

PHOTO DU JOUR samedi 14 mars 2015

Photo Dominique Merlen

En prenant conscience de mes propres sentiments : tristesse, déception, colère, énervement, je pourrai mieux m’exprimer vis-à-vis de ces différentes personnes en messages-JE.

 

Très souvent, nous employons la technique du sandwich lorsque nous avons quelque chose de désagréable à dire à l’autre. Nous commençons par du positif (1e couche) , puis disons le négatif (2e couche) et remettons par dessus une couche de positif. Et bien, le résultat n’est pas bon. Etre vrai est bien plus efficace. Dire lorsqu’on est satisfait au moment où c’est le cas. Et quand c’est le moment, dire ce qui ne va pas : la conduite observée et son impact sur moi.