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Tendre l’oreille

Tendre l’oreille
Tendre l’oreille

TENDRE L’OREILLE

Un proverbe chinois :  « Si nous avons 2 oreilles et une seule bouche, c’est bien qu’il faut écouter plus que parler. »

Une jeune infirmière arrive de province à Paris et est invitée à dîner chez des amis qui veulent l’entourer dans sa solitude. La jeune fille, toute heureuse de la soirée, dit à ses hôtes en partant : « C’était vraiment une bonne soirée ; nous avons eu des conversations si intéressantes . » Et c’était elle qui avait parlé tout le temps car elle avait grand besoin d’être écoutée !

Etre écouté quand j’ai de belles choses à raconter, c’est bien agréable . Mais c’est encore plus important quand j’ai des choses lourdes sur le cœur.

L’écoute peut être passive : je fais silence pour entendre l’autre et c’est déjà une belle forme de respect .

L’écoute active veut décoder les sentiments de l’autre et les lui refléter, les lui redire.

Voir vidéo 4 : Veux-tu écouter? L’écoute

Il se produit alors chez l’autre un soulagement : on a compris ce que je vis, mes difficultés, ma souffrance. Libération beaucoup plus grande que le conseil que je m’empresse souvent de vouloir donner.

La langue française est assez explicite si l’on approfondit les formules un peu usées qu’on emploie sans réfléchir.

« Bien s’entendre » On dit de 2 amis que ce sont des personnes qui « s’entendent bien ». Cela signifie aussi un équilibre harmonieux entre l’écoute et la parole.

L’entente physique devance l’entente psychologique.

La difficulté du dialogue avec des personnes atteintes de surdité peut être kafkaïenne ; les « mal-entendants » prenant un mot pour l’autre, se sentant agressés par des paroles tout à fait banales.

Tendre l’oreille, c’est déjà se disposer à écouter, couper sa radio mentale, vider son esprit de ce qui l’encombre pour faire place à la vie de l’autre. 

Tendre l’oreille, c’est tenter de se mettre dans la peau de l’autre pour comprendre ce qu’il ressent.

Tendre l’oreille, c’est un geste d’amour gratuit.

CASSE-TETE

CASSE-TETE
CASSE-TETE

DES CODES                      LA MODE EST AUX CODES

Des chiffres et parfois des lettres. Mais ce n’est pas un jeu très drôle.

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Cela concerne soi-disant votre sécurité.

Vous ne pouvez plus entrer dans votre immeuble sans en avoir le code… qui change tout le temps!

Vous voulez faire un achat sur Internet, réserver un billet de train, il vous faut inventer un code… puis s’en souvenir!

Vous avez fait une commande chez Amazon il y a un an, vous devriez vous rappeler de ce code. Etc.

Si vous n’en avez qu’un seul, il paraît que c’est dangereux car trop facile à pirater.

Si vous en avez 3, vous devez avoir une mémoire extraordinaire.

Dans le temps à Paris, dans chaque immeuble, il y avait la concierge qui vous ouvrait la porte depuis sa loge. Bien sûr, il lui arrivait d’être de mauvaise humeur. Mais était-ce un grand risque?

Rencontrer les gens, les regarder, leur serrer la main, leur parler, sera-ce encore possible dans le monde de demain sans avoir à décliner un numéro mais à la seule vue de notre visage?

A moins qu’un jeune geek invente une solution pour cela.

PUNIR OU BENIR

PUNIR OU BENIR
PUNIR OU BENIR

A l’heure des attentats, des injures , des guerres, des agressions et des viols, on se demande comment les empêcher, comment en sortir. La France , l’Europe cherche des solutions dans la sécurisation des lieux publics, l’éducation , les sanctions. Et c’est très nécessaire mais peut-être pas suffisant..

Dans un autre continent , l’Afrique, on s’y prend différemment . Et je résiste pas à vous raconter cette histoire vraie tout-à-fait étonnante.

Dans une tribu africaine, lorsque quelqu’un s’est rendu coupable d’un délit  ou a commis une  mauvaise action, les gens l’amènent au milieu du village et l’entourent. Durant deux jours , les gens du village vont s’adresser à cette personne pour lui dire toutes les bonnes choses qu’elle a accomplies jusqu’au jour du méfait.

Dire du bien, c’est l’étymologie du mot bénir.

Une tribu africaine

La joie de se soutenir

Cette communauté perçoit la faute, le délit comme un appel à l’aide de cette personne. Par ces paroles, elle veut inciter l’individu à se reconnecter à sa nature profonde, à se rappeler qu’il est fondamentalement bon. Ces discours durent jusqu’à ce que cette personne se souvienne de sa bonté et puisse s’y reconnecter.

Une suggestion peut-être pour les parents qui s’arrachent les cheveux avec leurs ados?!?!

http://www.point-fort.com/index.php

J’ose ou j’ose pas

J’ose ou j’ose pas
J’ose ou j’ose pas

J’OSE OU J’OSE PAS DIRE

Dire ce que je pense : mes sentiments, mes opinions politiques, donner mon avis dans une discussion, j’ose pas… Là, je suis limitée par mon respect humain, toujours cette peur de l’opinion de l’opinion des autres.
Etre assertif, c’est oser Oser dire affirmer son opinion personnelle en JE. Ce que je pense n’est que l’avis d’une personne humaine, faillible.

J’ose ou j’ose pas demander un service à quelqu’un . Est-ce que cela ne va pas le déranger ? Que va-t-elle penser de moi ? Que je suis incapable de faire cela ? Bien sûr, je risque un refus. Et si l’autre refuse, je dois l’accepter. Et c’est le même résultat que si je n’avais rien demandé. Mais en risquant la demande, j’ai au moins une chance sur deux d’avoir une réponse positive.

Equilibre entre soi et les autres

Equilibre entre soi et les autres

 

 

 

 

 

 
J’ose taquiner, me moquer des travers des autres mais il y a une limite à ne pas dépasser, des sujets qu’il faut respecter. « On ne peut pas se moquer de la foi des autres », a dit le Pape François. Cette limite qui a été dépassée par Charlie Hebdo a produit de si lourdes conséquences..
Mon grand-père disait : « On peut rire des autres tant qu’on ne leur fait de la peine. »

Mais j’ai aussi le devoir de parler, j’ose ou j’ose pas dire les injustices que je vois et non de laisser couler.

 ‘Le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes !
Un homme dont la famille faisait partie de l’aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et de propriétés. Quand on lui demandait combien d’allemands étaient de véritables nazis, il faisait une réponse qui peut guider notre attitude au regard du fanatisme.
Peu de gens sont de vrais nazis, disait-il, mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus nombreux ceux qui sont trop occupés pour y faire attention.J’étais l’un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés. Aussi la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu toute liberté de manœuvre et la fin du monde était arrivée. Ma famille perdit tout, je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent mes usines.
La Russie communiste était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que les communistes russes aient été responsables du meurtre d’environ vingt millions de personnes. La majorité pacifique n’était pas concernée.
 L’immense population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix millions de personnes.
Le japonais moyen, avant la deuxième guerre mondiale, n’était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l’Asie du sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l’abattage systématique de douze millions de civils chinois, tués, pour la plupart, à coups d’épée,de pelle ou de baïonnette.
Et qui peut oublier le Rwanda qui s’effondra dans une boucherie. N’aurait-on pu dire que la majorité des Rwandais était pour la Paix et l’Amour ?
 Les leçons de l’Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées : les musulmans pacifiques sont devenus inconséquents par leur silence.
 Aujourd’hui, des experts et des têtes bien pensantes, ne cessent de nous répéter que l’Islam est la religion de la paix, et que la vaste majorité des musulmans ne désire que vivre en paix. Bien que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est totalement infondée. C’est une baudruche dénuée de sens, destinée à nous réconforter, et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du fanatisme qui envahit la Terre au nom de l’Islam. Le fait est que les fanatiques gouvernent l’Islam, actuellement.
Ce sont les fanatiques qui paradent. Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armés de par le monde. Ce sont des fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l’Afrique et mettent peu à peu la main sur le continent entier, à travers une vague islamique.
 Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent ou commettent les crimes d’honneur. Ce sont les fanatiques qui prennent le contrôle des mosquées, l’une après l’autre. Ce sont les fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels.
La réalité, brutale et quantifiable, est que la majorité pacifique, la  majorité silencieuse y est étrangère et se terre. Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s’ils ne réagissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s’éveilleront un jour pour constater qu’ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé.
Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Albanais, les Afghans, les Irakiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la Paix, et beaucoup d’autres peuples, sont morts parce que la majorité pacifique n’a pas réagi avant qu’il ne soit trop tard. 
Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.

Martin NIEMOLLER (1892-1984), pasteur protestant arrêté en1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau . Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.

Lors d’un voyage à Auschwitz pour la lutte contre le négationnisme, une survivante de la shoah a interpellé la vice-présidente du Sénat : » Toi qui fais de la politique, n’oublie pas que tout commence par des mots. »

Oser prendre la parole, c’est essentiel car quelqu’un qui prend la parole , prend le chemin de l’espérance (Michel SANTIER). C’est le chemin du dialogue rocailleux et fleuri avec ses différends, ses désaccords, ses points communs. J’ose ou j’ose pas le dialogue.